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quelques réflexions sur des thèmes récurrents en séance

...pour ceux qui ont envie de me lire...

Taschenuhr

Est-ce le bon moment pour une thérapie?

Faire une psychothérapie est non seulement un engagement de temps et d’argent, mais cela va nous mener également à une remise en question sur notre environnement (couple, travail etc…) et notre manière de fonctionner.

Tout cela peut faire peur et faire reculer la prise de décision de s’engager dans une démarche thérapeutique alors qu’une partie de nous-même sait bien que ce serait nécessaire pour aller mieux.

Voici donc quelques symptômes qui devraient alerter et qui signalent que le moment de se faire aider est sans doute arrivé:

Tout d’abord, les changements de comportement, d’humeur et de productivité sont, sur la durée, des signes qui peuvent être  révélateurs de détresse psychologique.

Parfois, des méthodes à appliquer seuls peuvent aider (méditation, sport, passer du temps avec de vrais amis etc…) mais, en fonction de la personne et de la phase de vie traversée, cela ne suffit pas toujours.

 

Une thérapie serait adaptée si certains des symptômes suivants sont présents depuis au moins deux semaines:

·        Un sentiment d’impuissance (souvent lié à une dépression, il peut même faire sombrer vers des pensées suicidaires)

·        Un état d’inquiétude permanent (c’est un signe d’anxiété, souvent déclencheur également de symptomes physiques comme les maux de ventres ou de tête, ou des tensions cervicales)

·        Un manque ou excès de sommeil pendant plusieurs semaines (signes potentiels de dépression ou d’anxiété, les changements des habitudes de sommeil doivent alerter)

·        Trop ou pas assez d‘ appétit (les changements dans ce domaine peuvent etre signes de dépression ou même de declenchement de trouble alimentaire)

·        Des remarques de vos proches qui s’inquiètent et observent des changements dans vos réactions ou habitudes

·        Des problèmes de consommation de substances (anti-douleurs, alcool, tabac etc…). Ces consommations abusives cachent certainement des souffrances psychologiques.

·        De l'irritabilité (souvent signe de dépression ou burn-out), il fait souffrir la personne mais perturbe aussi ses relations à son entourage.

·        Désintéressement (le fait de ne plus apprécier ce qui nous animait avant (par exemple, le sport, les contact sociaux etc, doit alerter)

·        Moins de capacité de concentration (souvent en lien avec du ressassement/idées récurrentes perturbatrices, elles amènent une baisse de productivité et peuvent faire baisser la confiance en soi)

Par respect pour nous et pour notre entourage, observons donc notre santé psychologique et prenons-en soin. D ailleurs, parfois, le chemin vers une psychothérapie est plus long que la thérapie elle-même!

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Bunte Kugeln

LE STRESS DES FETES DE FIN D'ANNEE 

Les fêtes de fin d’années approchent et chez la plupart des gens, l’excitation et l’attente d’un moment de plaisir monte. Mais je perçois aussi chez certains une appréhension pouvant même aller jusqu’à un très grand stress.

J’ai donc été rechercher quel est ce phénomène qui me saute spécialement au yeux cette année….et mes recherches sur internet m’ont menée à découvrir un nouveau terme (nouveau pour moi, en tout cas!) : la „natalophobie“.

Il s’agit de la peur d’affronter les fêtes de Noël. Selon un sondage Ipsos, un tiers des Francais en souffriraient! Et les mères seraient plus fortement touchées. Ce phénomène se caractérise par un trouble anxieux, de l'angoisse, la déprime, ou encore la tristesse que certaines personnes ressentent à l'approche des fêtes de fin d'année.

Une des raisons seraient la charge mentale pour préparer et planifier les repas de fêtes sur plusieurs jours, les couchages pour des visiteurs, les cadeaux idéaux pour chacun…bref, pour beaucoup, cela ressemble à un Marathon et même à une compétition.

Le facteur humain joue également un rôle clef. Ces réunions de familles souvent dictées par la bienseillance et les normes de société poussent à se réunir avec des gens qui ne nous correspondent pas ou plus. On se force, par exemple, à inviter un beau-frère qu’on n’aime pas (ou qui pourrit souvent l’ambiance quand il boit trop), ou une grand-mère qui nous a toujours méprisé. Du coup, inconsciemment, le stress monte. Certains assurent même dormir beaucoup moins bien à cette période.

Et lorsqu’il y a des enfants, cette période est propice à réouvrir des disputes, non seulement chez les parents séparés qui peuvent se battre pour „avoir les enfants“ autant que l’autre à cette période mais aussi chez les parents qui n’ont pas les mêmes valeurs, par exemple sur le fait de mentir ou non au sujet du père Noël.

Un autre facteur souvent présent dans la „natalophobie“ est bien évidemment le stress financier. La pression de faire de „bons repas“ et des „cadeaux à la hauteur“ peuvent donner l’impression de déroger au budget serré que certaines familles sont obligées de tenir le reste de l‘année et cela peu créer des angoisses supplémentaires.

Bref, à tous les niveaux, les fêtes de fin d’année sont un haut potentiel de stress.

Donc, si c’est votre cas, respirez un bon coup et recentrez-vous sur vos propres besoins (et non pas ceux de la société ou de votre famille). Entourez-vous des gens qui vous font vraiment du bien pour échanger de l’amour et du bonheur. C’est quand meme ca l’esprit de Noel!…et par la même occasion, laissez tomber „la perfection de Noël „.

Et pour finir, si c’est tous les ans la même angoisse, peut-être portez-vous en vous des traumatismes de l’enfance (par exemple des Noël qui se sont mal passés) et qu’il faudrait autoriser à laisser partir pour faire place neuve aux fêtes à venir.

Abstrakter Kristallstoß

Le TRAUMATISME TRANSGENERATIONNEL

Le traumatisme transgénérationnel décrit les conséquences d'une expérience traumatisante, non seulement sur une personne, mais sur les générations suivantes.

 

De plus en plus de preuves scientifiques nous amènent à penser que les traumatisme se transmettent, non seulement par les comportements, les non-dits mais également par l’ADN. Des équipes de recherche aux Etats-Unis et au Canada ont travaillé sur l’impact d’évènements traumatisants tels l’holocauste, le World Trade Center ou la destruction de l’habitation en cas de catastrophes naturelles. Toutes ces équipes de recherches en arrivent à la conclusion que l’héritage épigénétique est modifié suite au vécu de ces traumatisme par les personnes traumatisées et que les générations suivantes en hériteront génétiquement.

 

Plusieurs études concordent notamment sur le fait que les grossesses de ces lignées sont impactées (notamment plus de fausses-couches, plus de difficultés à tomber enceinte ou plus de naissances prématurées).

Décrit comme cela, tout parait gravé dans le marbre et un peu inextricable pour les générations suivantes qui héritent de cela. Mais n’oublions pas que la plasticité des gènes permet également des transformations positives dans le futur. La théorie de la résilience du neuro-psychiatre Boris Cyrulnik en est un bon exemple.

Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de savoir consciemment que l’on a hérité de traumatismes des générations passées car certains traumatismes sont restés tabous tels les viols, par exemple. Cependant, on estime que les personnes qui souffrent de traumatisme intergénérationnel présentent souvent un ou plusieurs symptômes tels la dépersonnalisation, des difficultés de concentration, des trous de mémoire, un manque de confiance en soi et en les autres.  Des phobies, de l’irritabilité ou des problèmes de sommeil peuvent aussi être présents.

Si nous souffrons de certains de ces symptômes et que cela affecte notre qualité de vie, une thérapie peut aider à comprendre ce qui nous a touchés dans notre héritage et ce que nous pouvons apprendre et désapprendre de nos ancêtres. En effet, la compréhension est déjà un très grand pas vers le mieux-être.

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Tout pour être  heureux?

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Je crois que, dans quasiment toutes les prises de contact de personnes souhaitant un rendez-vous avec moi, que ce soit par email ou par téléphone, la personne commence par expliquer qu'elle a "pourtant tout pour être heureuse".

Tout d'un coup, je me suis souvenue d'un outil très simple et que beaucoup de gens connaissent. C'est la pyramide de Maslow qui ressense nos besoins par ordre de priorité, de bas en haut. Il est souvent utilisé en coaching et en motivation du personnel. Selon sa théorie, on ne peut agir sur les besoins supérieurs d'une personne, qu'elle soit adulte ou enfant, qu'à la condition que ses besoins primaires soient satisfaits. Si ce modèle est parfois remis en cause et à montré certaines limites, il a l'avantage d'être extrêmement simple et facile d'approche.

Il peut être utile pour une personne désireuse de comprendre ce qui va mal chez elle, de faire la liste des secteurs de sa vie satisfaisant tel ou tel besoin.  Ceci peut mettre en lumière des zones justement restées dans l'ombre jusque là.

Si nous vivons, à Munich, dans un environnement plutôt sécurisé et pourvoyant à la plupart de nos besoins physiologiques, il en est souvent tout autrement des besoins situés plus haut dans la pyramide.

Le besoin d'appartenance par exemple, dans un monde ou l'on demande beaucoup de flexibilité géographique, n'est pas si facile à satisfaire. Tandis que la famille et les amis sont souvent loin, on essaie de combler ce besoin par l'utilisation des réseaux sociaux ou de clubs sportifs. Sans ajouter l'impact des isolements de la période Covid évidemment.

Le besoin d'estime sera satisfait lorsque la personne accomplit une chose qu'elle pense valable. Et ce qui fait que cette personne ressent cette validation intérieure ou non dépend de son expérience et des regards posés par d'autres sur ce type d'action mais aussi sur soi en général dans le passé.

Quant au besoin d'accomplissement, il prend en compte le caractère unique de la personne et de ce qu'elle peut apporter au monde. Seulement en prenant ces élements individuels en compte, la personne pourra satisfaire son besoin d'accomplissement. On constate qu'il n'est pas rare qu'elle se tourne vers des activités plus altruites.

Je n'ai jamais utilisé la pyramide de Maslow en séance de psychothérapie mais je pense qu'il peut être intéressant pour chacun, à l'aide de cette pyramide, de réfléchir à ses propres besoins inassouvis pour pouvoir y remédier...et du coup, aller vers du mieux-être.
 
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Vivre les différences générationnelles

Depuis des années, comme beaucoup, sans doute, je ressens un décalage marqué entre les jeunes générations et les plus anciens.

 

Notamment dans le monde du travail, il est parfois difficile de comprendre le comportement de certains.

C'est une incompréhension que j’associerais presque au sentiment que l’on ressent dans le cadre de choc culturel. On se heurte à une attitude et on l’associe à la personne, puis on retrouve le même comportement chez d’autres et on finit par se poser des questions sur tout un groupe.

 

Et, comme c’est souvent le cas dans la vie, il suffit de mettre un mot, un diagnostique en quelque sorte, sur un phénomène pour se sentir mieux.

Les Termes de Générations X, Y, et Z ont été, pour moi, la clef de la compréhension de certaines situations jusque là indécodables.

En gros, pour ceux qui ne le savent pas encore, on peut répartir la population actuelle entre:

  • les baby-boomers qui sont nés entre 1945 et 1965, 

  • les X, nés entre 1965 et 1980,

  • les Y ou Millennials, nés entre 1980 et 1995

  • les Z, nés à partir de 1995.

Les baby boomers étant pour la plupart en retraite, ils laissent la place aux suivants.

Sur la génération X, on peut lire qu'ils seraient "exigeants avec eux-mêmes", "amateurs de règles strictes", "individualistes", "réticents au changement", "attachés une stricte séparation entre vie professionnelle et vie privée"...même si le Covid et le télétravail sont passés par là, ce qui a un peu changé la donne!

Les Y a contrario sont souvent définis comme "avides de liberté", "créatifs", "​participatifs", "ultra-connectés et accros aux écrans"....

Quant aux Z, ils sont encore très jeunes. On les dit „zappeurs“, „ultra valorisés par leurs parents“, „rebelles“, „intolérants à la routine“, „post-matérialistes“, „le lien importe plus que le bien“,beaucoup plus dans le collaboratif que les Y“, „hédonistes“, „accros aux écrans “, „décomplexés par rapport à l’erreur“…

Bref, on trouve une telle quantité de qualitatifs qu’on finit par s’y perdre. Et même s'il faut faire attention aux étiquettes, les faits sont là: il existe bien une mixité inter-générationnelle qui fait parler d'elle et que la société et les entreprises vont devoir gérer pour continuer à fonctionner.

La raison pour laquelle j’ai décider d’aborder ce sujet sur mon site est qu’en thérapie également, la génération joue un rôle.

Les causes de mal-être des uns et des autres (notamment dans le monde du travail) varient en fonction des attentes et valeurs de chacun…et c’est là qu’intervient la génération.

 

Hasard ou pas? Mon cabinet est beaucoup trop petit pour se lancer dans des statitistiques mais le fait est que mes patients de la génération X ont typiquement souffert longtemps de situations de travail avant de chercher de l’aide.

Les Y auront plutôt changé à chaque fois que quelque chose ne leur convenait pas. On lit cependant que ces derniers seraient plus à risque au niveau des burn-out.

 

Une des plus grosses caisses de sécurité sociale allemande signale que ce diagnostique était posé trois fois plus chez ses assurés en 2017 que 10 ans avant.

Une explication pourrait être que les Y étant très connectés, ils sont habitués à vivre en état de stress quasi-permanent. Du coup, ils seraient moins aptes à reconnaitre et à signaler qu’ils sont en état de pré burn-out.

Actuellement, dans la plupart des entreprises, les X sont encore au pouvoir de par leur classe d’âge et les Y se heurtent à des désidérata de type horaires fixes, pas d’appel personnels au travail, pas le droit de consulter ses messages personnels etc….autant de stresseurs pour un individu ayant grandi avec des valeurs d’autonomie, de liberté et de capacité à s’auto gérer.

Etant moi même de la fin de la génération X, mais pas si loin que cela des Y, je me retrouve à mi-chemin des uns et des autres et suis ravie d’ accompagner des gens de tous bords et d'observer ce changement sociétal et ce qui va naître de cette mixité. Passionnant!

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Ein Buch in der Hand

Réflexions sur...Les livres d'auto-coaching

On me demande souvent ce que je pense de livres d auto-coaching. Vous savez tous ces livres qui ressensent des conseils ou des méthodes pour atteindre un but recherché. Ainsi, on peut essayer de gagner en confiance en soi, se fixer un objectif de perte de poids, se libérer du stress, arrêter de fumer etc…

Je pense qu‘ il est difficile de généraliser et, comme pour tout, certains de ces livres sont réellement moyens tandis que d’autres sont vraiment fondés sur des résultats d’études et préconisent des méthodes absolument louables et d’ailleurs utilisées en thérapie. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai malheureusement jamais connu quelqu’un qui ait réussi à se séparer d’une habitude juste avec un livre.

En général, on laisse la méthode proposée de côté au bout de deux ou trois chapitres et le livre termine dans les étagères. Les efforts que l’on a fait pendant deux ou trois semaines partent aux oubliettes. Il est extrêmement difficile de se motiver soi-même, même si le problème n’est pas à proprement dit pathologique. Simplement, lorsqu’un comportement est ancré depuis des années, il est difficile de s’en débarasser; car n’oublions pas que le cerveau adore les habitudes.

Savez-vous que notre cerveau comprend plusieurs dizaines de milliards de neurones. Ils sont tous à la fois indépendants dans leur fonctionnement mais aussi capables de communiquer entre eux par un réseau de fibres nerveuses. Chaque fois que nous agissons d’une certaine manière, nous créons une connexion physique entre ces neurones qui se renforcera à chaque fois que ce même comportement sera répété. Et cela, sans effort…le méchanisme sera devenu inconscient. On agira sans y réfléchir (par exemple avec le café, j‘ allume automatiquement une cigarette, ou quand les enfants me disent telle phrase, je hurle etc…).

Cependant, il a été prouvé que la plasticité cérébrale a un potentiel extraordinaire. Notre cerveau peut intégrer de nouvelles habitudes en remplaçant de „vieilles“ connections par de nouvelles.

Suivant les sources, on apprend qu’il faut entre 3 et 6 semaines pour changer les habitudes et adopter de nouveaux comportements. Je pense qu’il est dur de donner un chiffre exact. Il y a énormément de facteurs pouvant jouer un rôle, tels que l’influence de l’entourage, la motivation intérieure, les conséquences potentielles de ce changement dans la vie quotidienne. Bref, tout cela aura un impact et dans certains cas, plusieurs mois sembleraient plutôt nécessaires.

Les livres en question peuvent, bien sûr, donner des techniques et d’excellents conseils mais il peut être extrêmement fastidieux de s’astreindre à aller contre sa façon de faire habituelle. Cela peut même créer un sentiment d’insécurité voire de l’anxiété…car après tout, même les mauvaises habitudes ont une fonction psychologique et en les éliminant, on peut réveiller ses vieux démons et  certains sentiments difficiles à gérer peuvent remonter à la surface.

C’est pourquoi, dans la large majorité des cas, on finit par lacher le livre que l’on s’était acheté avec la meilleure des intentions et on finit quand même par aller chercher l’aide d’un coach ou thérapeute qui épaulera la démarche. 

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Ne pas négliger les troubles du sommeil

Nombre de personnes demandant rendez-vous avec moi souffrent de troubles du sommeil, bien que ce ne soit que rarement la raison principale de leur visite.

D'ailleurs, d’après certaines études, un tiers de la population adulte souffrirait de troubles de l’endormissement ou de réveil nocturne.

 

Les origines sont diverses. Elles peuvent être neurologiques, endocriniennes, psychologiques ou bien d’autres origine médicales ou encore comportementales.

Ainsi, par exemple, les personnes anxieuses en souffrent fréquemment. Les mauvaises habitudes alimentaires, tabagiques, certains médicaments ou la consommation d’alcool peuvent contribuer à déséquilibrer du sommeil. Et même dormir trop peut également être une mauvaise habitude: les hypersomnies peuvent être en lien avec des états dépressifs latents.

 

Il est intéressant de constater que lorsque je fais faire certains exercices de visualisation à mes patients pour qu’ils prennent conscience de certains dysfonctionnements comportementaux leur coûtant de l‘énergie, leur inconscient leur communique souvent des images d’écrans (Smart Phone ou ordinateurs). Ainsi, leur inconscient sait qu’un temps excessif passé sur écran est nocif, y compris pour conditionner le sommeil. D’ailleurs, on lit que les jeunes générations (qui passent le plus de temps sur écran) seraient plus touchées par les troubles du sommeil que les précédentes.

 

Alors, on ne peut que le répéter mais certains changements de comportements peuvent favoriser un bon sommeil. Ainsi, le cerveau, une fois de plus, aime les habitudes, les rituels:

  • Aller se coucher à la même heure chaque soir, faire les mêmes gestes peuvent aider à l’endormissement.

  • Introduire une séance de méditation, d’auto-hypnose ou de relaxation avant d’aller dormir permette de se recentrer et de s’apaiser.

  • Certaines plantes ont également des vertus apaisantes et relaxantes favorisant le sommeil. On peut les utiliser sous formes d’huiles essentielles ou de tisanes.

  • La température de la chambre joue également un rôle à ne pas négliger.

  • Il est essentiel d’éloigner tout écran ou appareil électronique de la chambre afin d’éliminer les distractions et de réduire la tentation d’y jeter un coup d’oeil.

  • Eviter également de manger du sucre rapide avant d’aller se coucher…mieux vaut manger des sucres lents qui permettront de tenir toute la nuit sans donner lieu à un pic glycémique.

 

Bref, il n’y a vraiment rien de bien nouveau dans tous ces conseils mais il est étonnant de voir à quel point on les néglige malgré la souffrance qu’un mauvais sommeil peut avoir sur nos vies.

Parmi les problèmes constatés par de nombreuses études scientifiques chez les mauvais dormeurs, on observe un risque accru de problèmes de concentration, des ruminations, de mauvais résultats scolaires, des maladies cardiovasculaires, plus de dépression, une baisse des capacités sportives, un appétit déréglé, de l‘irritabilité etc…

Et malgré cela, seulement 15% des Français ayant des problèmes de sommeil sont traités.

Les troubles du sommeil font partie de critères de diagnostiques de nombreuses pathologies psychiatriques comme les troubles maniaques, la dépression, certaines formes de skyzophrénie mais peuvent aussi être diagnostiqué comme une pathologie isolée.

 

Une fois les causes médicales physiques et neurologiques exclues, on peut tout à fait travailler en psychothérapie sur des changements de comportements mais aussi sur des blocages inconscients afin de mieux dormir. Ceci aurait une incidence positive sur la vie professionnelle, la vie sociale, familiale …bref, quel bonheur de retrouver une qualité de vie adéquate.

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Méditation versus hypnose

On m’a souvent demandé quelle est la différence entre l’hypnose et la méditation.

Tout d’abord, il faut savoir que je parle ici de la forme de méditation que je connais la mieux et qui est actuellement en vogue, à savoir la méditation de pleine conscience, appelée aussi mindfullness.

Si elle est  issue de la philosophie bouddhiste, elle est une pratique laïque qui peut se pratiquer assis, débout, couché, en marchant ou en mangeant.

Il s’agit d‘ entraîner l‘ esprit à se libérer du flot de pensées pour se concentrer sur le moment présent, longtemps et profondément. On se centre sur soi en écartant tranquillement les pensées, les idées et les émotions. On observe et accepte ce qui vient comme pensée, idée, phrase, image ou encore sensation corporelle. Seul compte le présent. Nous avons tous déjá connu cet état se concentrant sur une activité telle la conduite, la cuisine ou bien en observant une fleur dans la nature par exemple.

En hypnose (ou auto-hypnose), on est, par contre,  en état modifié de conscience. C’est à dire que l’on n’accueille pas simplement l’information mais qu‘on l’utilise comme base de travail. Parfois, on la traite, on la modifie. Un exemple cité ici peut être le travail sur un traumatisme en hypnothérapie  qui vise à modifier la perception émotionnelle de l' évènement vécu alors qu’en méditation de pleine conscience, on cherche une version non altérée de la réalité.

Une autre grande différence entre la méditation en pleine conscience et l’hypnose est le rapport au corps. En méditation, on revient sans cesse au corps (dos, respiration…) et on maintient le corps en conscience. Par contre, en hypnose, on relâche le corps et on oublie sa présence.

D’un point de vue cérébral, s’il est vrai qu’en hypnose très légère, on active les ondes du cerveau alpha qui correspondent à celles qui sont activées également en état méditatif; en hypnose profonde (par exemple pour une opération sous hypnose), ce sont les ondes thêta qui sont activées.

Actuellement, de plus en plus de services de santé et même de centres universitaires commencent à utiliser ou enseigner l’une ou l’autre de ces deux méthodes car il semble qu’elles aient toutes deux des effets positifs pour gérer le stress, l’anxiété ou la résistance à la douleur.

 

De plus, l’hypnose semble aider plus spécifiquement dans certains cas de traumatismes et la méditation augmenterait la bienveillance de l’individu et serait bénéfique pour sa concentration, sa mémoire et sa résistance à la douleur. Certaines études parlent aussi d’effet positif sur le système immunitaire.

Je trouve personnellement ces deux outils extrêmement intéressants en thérapie. On peut les utiliser de façon complémentaire et j’ai souvent remarqué qu’un patient qui connait déjà une forme d'état méditatif, ne serait-ce que pendant des cours de yoga, va avoir une plus grande ouverture et un accès facilité vis-à-vis de l‘ hypnose.

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SOLITUDE,
QUAND TU NOUS TIENS...

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On en a parlé de plus en plus dans le contexte du Covid mais cela fait déjà plusieurs années que des recherches se sont interessées à l’isolement social. Elles en ont révélé les effets négatifs sur la santé.

Selon les articles que j’ai pu lire à ce sujet, la solitude augmenterait le risque de mort prématurée mais aussi celui de dépression, anxiété, alcoolisme et autres formes de dépendances ainsi que de certaines maladies physiques (ruptures d’anévrismes, infarctus…). Elle aurait même plus de conséquences négatives sur la santé d’un individu que l’obésité ou la sédentarité!

Jusque là, on en parlait surtout à propos de personnes âgées ou bien chez les sans-emplois, mais en fait, elle semble se répandre dans d’autres catégories sociales et prendre une place de plus en plus importante dans nos sociétés occidentales.  Une enquête américaine a montré que près de 80% de la génération Z et 70% de la génération Y en souffriraient contre 50 % des générations les précédant (X et baby boomers).

 

C’est à dire que, indépendamment du coronavirus, l’isolement social augmente de façon drastique, et avec lui, une forme de détresse psychologique de plus en plus généralisée.

Un des problèmes du sentiment de solitude est qu’il est souvent vécu comme honteux. En effet, une solitude choisie peut rendre parfaitement heureux si elle remplit par exemple les besoins de calme, de prière, de connection avec soi-même de l’individu. Par contre, si elle est subie et que l’individu a le sentiment de se heurter à un mur chaque fois qu’il cherche le vrai contact social sans le trouver, alors elle devient de plus en plus pesante et peut affecter la confiance de l’individu en soi et dans le monde.

Il est vrai que dans une société du paraître telle que la nôtre, on vend une image de soi conforme à la norme de nos semblables et la solitude ne fait pas partie de l’image souhaitée…c’est sans doute pourquoi elle est souvent vécue dans la honte.

On peut aussi être entouré de plein de monde et souffrir de solitude, même si, bien sûr, la présence physique d’autres personnes est la première étape pour aller vers le lien social.

Peut-être faut-il d’ailleurs définir le lien social afin de pouvoir s’orienter vers lui…Une définition que j’aime assez est „le lien social est l’ensemble des liens culturels, sociaux, économiques et politiques qui relient les individus dans leur vie quotidienne au sein de groupes divers“. Le mot relier semble être le mot clef qui manque à tous ceux qui souffrent de solitude.

Et qu’est-ce qui relie les gens? Quel est le vrai lien qui manque à la personne seule? Je dirais que cela englobe le fait de pouvoir s’ouvrir aux autres tel que l’on est, de pouvoir montrer ses faiblesses, ses différences, ses fragilités mais aussi d’accueillir celles des autres. Cela inclut sans doute le fait d’investir du temps et de l’énergie dans des moments passés ensemble (dans des projets communs type sport, tâches associatives…), de sentir que l’on peut compter sur l’autre, de se sentir important pour d’autres et utile...

Il est vrai que les modes de vie actuels ne sont pas propices au lien social: vie trépidante, anonymat des grandes villes, monde virtuel et plateformes, flexibilité géographique etc... Cependant, chacun est libre de remplir sa vie des ingrédients qui lui conviennent.

Si le manque de lien social est source de souffrance, alors il est important d’en prendre conscience, puis de se pencher sur le sujet en analysant ce manque, pour mieux pouvoir y remédier. Certains y arriveront très bien seuls en s’inscrivant par exemple dans des groupes paroissiaux ou à une activité sportive ou culinaire mais d’autres auront besoin d’aller chercher l’aide d’un thérapeute ou d’un coach …pour apprendre à reprendre contact avec soi et ses besoins.

Gartenstatue

Bien aborder le vieillissement

Tout le monde le sait: notre société actuelle valorise le fait d’être jeune et actif.

 

Une personne qui vieillit aura la peau moins ferme, des réactions moins rapides et des douleurs physiques auront plus de chance d’apparaitre.

 

Toutes ces modifications physiques induisent une nécessité d’adaptation. Or certains ont du mal à activer leurs capacités d’adaptation dans ce domaine. Ils vont plutôt refuser d’accepter et développer des comportements inadéquats (type la mère qui veut se faire une place parmi les copains/copines de sa fille) ou bien des malaises psychologiques type angoisses, anxiété voire dépression.

En fait, le vieillissement est un phénomène naturel qui n’est plus du tout valorisé. Or, comme dans toute chose, il y a du positif et du négatif au fait de vieillir. Le plus évident est que l’on acquiert de l’expérience, que l’on se connait mieux soit même à 70 ans qu’à 20 ans. Et alors que dans d’autres types de société, on valorisait la sagesse du vieillard, il n’en est rien actuellement…ce qui ne facilite pas l’acceptation du vieillissement.

Les changements, qu’ils soient physiques, au niveau de l’apparence ou concernant la diminution des capacités,  vont faire leur chemin de manière lancinente et peuvent créer une réelle torture chez la personne qui ne les accepte pas.

En fait, la meilleure manière de se sentir mieux avec son vieillissement est l’acceptation.

 

Cela demande notamment de revoir son système de valeurs…peut-être qu’avant, on était plus exigent sur son propre physique mais qu’on peut aller vers plus de tolérance envers soi en se disant que finalement, il y a plein de choses plus importantes dans la vie que le nombre de rides ou le poids. Cela peut même être l’opportunité de se libérer d’un carcan mis en place par les dictats esthétiques de notre époque alors qu’on a accepté de s’y soumettre toutes sa vie.

De plus, chacun a, de par son histoire et son héritage familial, de fausses croyances par rapport au vieillissement. On peut ainsi avoir entendu que „c’est le début de la fin“ ou bien qu“ à par partir de tel âge, on n’est plus bon à rien“….ce type de réflexion s’ancre dans notre inconscient et viendra s’activer régulièrement et empêcher la personne de vivre sereinement son avancement en âge.

La personne qui sera libérée de ces blocages intérieurs retrouvera de l’énergie pour aller de l’avant, rester en lien social et être active physiquement, mais à un rythme plus adapté.

 

Pour cela, il est important de faire le deuil des capacités que nous avons perdues pour laisser la place à autre chose....par exemple vivre des rêves que nous avions mis de coté par manque de temps et que nous pouvons enfin autoriser à devenir réalité.

 

Car il n'y a pas de raison de renoncer au bonheur alors que l'on vieillit. Bien au contraire, certains soucis, certaines responsabilités nous laissent enfin tranquilles et peuvent laisser la place à une forme d'insouscience.

Et, après tout, n’est-ce pas non plus une question de respect des lois de la nature que d’accepter de vieillir? Alors, autant aborder cela en toute sérénité et avec le sourire!!!

Balls

Aborder les obstacles différemment
 

Vous est-il déjà arrivé de planifier les choses jusque dans les moindres détails, d’organiser de facon très minutieuse un projet qui vous tient à coeur?….et patatra: ce qui devait arriver, arrive: L’IMPREVU!

On a beau essayer de se persuader qu’on a le contrôle sur notre vie et sur les événements qui la jalonne, nous sommes sans cesse ramenés à une réalité qui nous prouve le contraire.

Ce qui reste en notre pouvoir par contre c’est la manière dont nous accueillons ces imprévus. Certains les nommerons difficultés ou trouble-fêtes, d’autres auront tendance à aimer ces surprises de la vie et à les regarder avec amusement.

Et c’est là que l’on se rend compte à quel point la perception que l’on a de l’inattendu va déclencher soit un stress, une alerte, soit au contraire un rire ou juste une curiosité.

Notre manière de filtrer et de voir le monde va ensuite donner lieu à nos réactions. Ainsi quelqu’un qui vient d’être collé à un examen peut s’effondrer, ne pas voir d’issue et resté vide d’énergie dans son lit pendant des semaines, tandis que d’autres entreprendront des recherches effreinées pour trouver une réorientation ou autre solution.

Comme disait André Gide: „Il n'y a pas de problèmes ; il n'y a que des solutions“.

Cette phrase a malheureusement été surexploitée, notamment dans le milieu des entreprises. Mais elle n’en perd pas pour autant sa signification première. Si l’on accepte que la vie sait nous guider, mieux que nous même saurions le faire ( peut-être tout simplement parce que la Vie dispose de plus d’informations que chaque individu isolé), alors notre niveau de tolérance pour les imprévus augmente drastiquement. Cela rejoint évidemment la notion de lâcher-prise, de perte de contrôle ou de résilience.

Etant donné que nous avons été formatés à vouloir garder le contrôle sur beaucoup de choses, de par notre culture notamment, il est nécessaire de se rééduquer, de prendre du recul, d’avoir en main des instruments permettant d’apaiser le corps et l’esprit…tels des exercices de respiration, de la visualisation, des moments de gratitude, instaurer des temps de solitude et de réflexion dans son emploi du temps etc…

Et, curieusement, c’est en lâchant le contrôle et en laissant plus de place à la VIE pour s’exprimer et nous faire vivre ce qui doit être vécu que nous augmentons notre résilience. Ceci mène progressivement à un apaisement et à une confiance intérieure qui nous font comprendre que l’existence nous amènera toujours du nouveau mais que notre sécurité intérieure nous permettra de prendre du recul et de laisser des solutions se mettre en place…jusqu’au prochain challenge ;-)

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Neue Eltern

Couple: le challenge des différences de valeurs

Finie la passion du début et l'aveuglement du début! La relation laisse alors place à plus de calme et à une vie plus posée; les deux partenaires dévoilent leurs valeurs. 
Du coup, chacun découvre ce qui tient à coeur à l'autre, son système de valeur et si cela correspond aux deux ou pas.


Les valeurs sont le fruit de plusieurs nombreux facteurs tels que l'éducation, les expériences de vie, la personnalité, les environnements familiaux et culturels. Et en fonction de nos valeurs, nous décidons de mettre des priorités dans telles ou telles activités, nous allons agir et nous comporter de telle ou telle facon et aussi orienter notre vie en fonction.


Et s'il y a trop de divergence de valeurs au sein du couple, il sera très difficile de continuer de manière harmonieuse.


Les sujets typiques de discordes peuvent être l'argent, la fidélité, le rapport à la famille, aux amis, la religion, la nourriture/repas. 


Le rôle de l'amour dans le couple et du soutien mutuel ainsi que la communication sont également des valeurs centrales.


Il arrive souvent qu'un couple réussisse à s'arranger avec des valeurs individuelles différentes en partageant peu de choses en commun, 
du moins pour les activités concernant ses valeurs (les repas ou les activités religieuses par exemple). Cependant, l'arrivée d'enfants risque fortement de remettre en avant les différences de valeurs jusque là éludées. En effet, ce sont les valeurs de chacun qui décideront des priorités qu'il mettra dans le mode d'éducation pour les enfants.


Cependant, le couple n'étant pas statique, il évolue avec le temps et ses valeurs ont aussi la possibilité de s'adapter...du coup, tout peut évoluer. La communication et la tolérance peuvent notamment être atouts à activer.


En fait, si une remise en question est là, une thérapie peut aider. Et si une approche de couple n'est pas envisageable, il faut savoir qu'une thérapie individuelle d'un seul membre en souffrance dans ce couple peut aussi faire évoluer le système couple ou le système famille par procuration. 

Les méchanismes de défense psychologiques

Nous sommes tous, très régulièrement, confrontés à des situations difficiles auxquelles nous devons réagir ou nous adapter. Pour se protéger émotionnellement, l’être humain a donc su développer des mécanismes de défense plus ou moins inconscients lui permettant de réduire sa souffrance psychique et de conserver une forme d‘ équilibre.

Sigmund Freud a été le premier à les décrire dans la deuxième moitié du XIXe siecle. Il s’agissait pour lui d’une défense temporaire selon laquelle le sujet oublie l'inconciliable et continue sa vie normalement. Mais, toujours selon la thérie de Freud, lorsque les mécanismes de défense ne sont plus adaptés et que la structure s'effondre, le sujet développe des symptômes. Cette théorie a été revue et adaptée par de nombreux spécialistes depuis.

Certains mécanismes de défense sont utilisés par des personnes bien portantes pour s’adapter à des situations générant un stress normal. Ce sont les mécanismes dits matures. A contrario, les mécanismes qualifiés d’immatures permettent de se défendre dans des cas de plus grande détresse psychologique. Il faut savoir qu’un individu utilise en général plusieurs mécanismes en parallèle.

Selon les modèles ou les théories, il n’y aurait pas de liste exhaustive des moyens de défenses mais certains sont plus usités que d’autres et donc plus connus.  Je vais ici parler de quelques uns d‘ entre eux.

La régression. Qui n’a pas connu ce sentiment de se retrouver dans la peau de l’enfant qu’il ou elle était face à une anxiété ou à un conflit intérieur? Nous régressons alors vers des comportements antérieurs ou infantiles, dans lesquels ses besoins étaient satisfaits. Le sujet est en fait resté bloqué par son histoire. Ainsi, par exemple, certains employés tombent systématiquement malades lorsqu’ils doivent prendre des reponsabilités. Ils se retrouvent dans la peau de l’enfant dont on prend soin à la maison et qui n’a pas encore accès à l’autonomie et à la responsabilité et cherchent à retrouver ainsi un sentiment de sécurité.

Le déni est également un mécanisme assez courant. De nature totalement inconsciente, il désigne un refus de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante. L’individu qui se sent menacé dans sa sécurité met ce mécanisme en place pour se prévenir d’un effondrement psychique. Ainsi, nous le mettons en place typiquement à l’annonce d‘une maladie grave ou pour faire face à un décès. Il fait d’ailleurs partie des étapes classiques du deuil et permet de laisser un peu de temps pour se préparer à faire face à une réalité douloureuse. Si le déni peut paraitre nécessaire pour réduire l’angoisse en cas de crise de vie, il fait aussi partie des symptômes de certaines pathologies plus graves telles que l’alcoolisme. En effet, le déni permet à l’alcoolique de conserver une image de soi acceptable.

La rationalisation, selon laquelle nous justifions nos actions  sans accepter d’en reconnaître le véritable motif accompagne très largement la vie de tout un chacun. Ainsi un célibataire aguerri va arguer du fait que sa situation est volontaire et que c’est pour mieux se consacrer à son travail qu’il n’a personne dans sa vie. En réalité, malgré de nombreux essais, il n’arrive pas à se stabiliser dans une relation et à rester avec quelqu’un plus de quelques semaines, sans doute par peur de l’engagement.

La projection mènera la personne à transposer un élément de son monde psychique interieur sur quelqu’un d’autre ou quelque chose. On peut citer comme exemple l’employé qui trouve son chef distant et qui attribue ce comportement au fait qu’il a quitté le bureau plus tot que d’habitude la veille alors que le chef a tout simplement mal dormi.

Le refoulement est une protection précieuse permettant de relayer à l’inconscient toute idée inacceptable ou source de souffrance trop importante. Les pulsions ou informations les plus fréquemment refoulées sont celles qui vont à l’encontre de l’éducation et des valeurs morales. Le refoulement peut également servir dans le cadre de situations traumatiques ne pouvant être prises en charge par l’individu à ce moment là. La partie refoulée, bien que non accessible à la conscience, reste toujours active et peut se traduire, entre autres, par de la fatigue, des lapsus, des actes manqués. En hypnose, il n’est pas rare que nous accédions à ce genre d’information jadis refoulées.

Si la nature est bien faite et les mécanismes de défense qu’elle a créés extrêmement utiles à la survie de l’individu, ils créent aussi des dysfonctionnements impactant le comportement du sujet et par ricochet du système dans lequel il évolue. Une des fonctions de la psychothérapie est d’abaisser les méchanismes en place pour pouvoir accéder à ce qu’ils cachent (traumatismes, blessures narcissiques, secrets de famille etc..) et aller vers un mieux-être.

Gedenkkerze

Vivre un deuil ou accompagner un endeuillé

Un deuil est une étape de vie extrêmement difficile à vivre pour l’endeuillé mais également pour ses proches. En séance de psychothérapie, on entend des mots comme „j’en deviens méchante car je souffre trop“ ou bien „je me cache pour pleurer, j‘ai le sentiment de ne plus pouvoir parler de lui, j’ai l’impression de porter un masque“ ou bien encore „sa mort a été comme un tsunami“. La force de ces mots reflète la souffrance qu’est la période du deuil.

Nous vivons dans une des sociétés occidentales du XXIe siècle qui, souhaite laisser les désagréments de coté. Dans cette société valorisant le positivisme, la mort et ce qu’elle amène de souffrance, de larmes, d’impuissance ou de solitude, n’est pas réellement mise à l’honneur. Là où d’autres cultures définissent très clairement le comportement que chacun doit adopter (du port de certaines couleurs aux cris à pousser lors des enterrements), notre société a fait du deuil un tabou. L’endeuillé ne s’autorise parfois pas à vivre sa souffrance telle qu’il en a besoin et l’entourage ne sait plus comment aider celui qui souffre d’avoir perdu un être cher, jusqu’à parfois perdre patience et s’éloigner.

Il peut être utile de garder en tête les quatre phases du deuil qui aideront l’entourage à mieux comprendre ce qui se joue lors d’un deuil.

La première phase du deuil est la sidération, voire le déni suite à l’annonce de la perte de l’être cher.  C’est une phase au cours de laquelle une protection psychologique se met en place afin de réagir à la violence de ce choc. L’endeuillé peut donner l’impression de ne pas ressentir d’émotions. La personne refuse la nature réelle de la perte. Elle peut penser qu’il ne s’agit que d’un cauchemar, d’une fausse nouvelle, d’une illusion. Cette phase dure environ un mois mais elle peut aller bien au delà dans les cas les plus traumatiques.

La deuxième phase (en moyenne un an) comprend l’explosion d’émotions violentes, principalement la colère, mais pas seulement. On peut aussi y retrouver de la révolte contre ce qui est vécu comme une injustice ou encore de la culpabilité tandis que l’endeuillé réalise que la perte est réelle. Dans cette phase, les ressentis peuvent être  extrêmement douloureux. Certains réagissent dans ce chaos émotionnel par la fuite par exemple dans le travail, dans les médicaments, les sorties. Pour l’entourage, cette phase est très déroutante et la colère peut même s’orienter contre eux, sous forme de reproches ou d’accusations.

La troisième phase permet de destructurer ce qui était. Elle donne souvent lieu au sentiment d’aller moins bien, de rechuter. Le sentiment de déprime ou d‘état dépressif peut s’accentuer avec par exemple du renfermement sur soi, des ruminations ou du manque de concentration. Ceci est normal car l’endeuillé prend pleinement conscience de l’irrémédiabilité de la perte. Cette étape peut aller de quelques mois à plusieurs années.

La quatrième phase se fait progressivement et il est difficile de l’évaluer dans le temps. C’est une cicatrisation qui s’effectue pour aller vers un autre lien avec la personne décédée. L’endeuillé se redéfinit et redessine notamment ses liens au monde et aux autres afin de s’ouvrir à un nouveau modèle de vie sans la personne décédée. Dans ce nouveau schéma, il trouvera une place à l’intérieur de lui pour l’être  aimé.

Si chacune de ces phases n’est pas pleinement vécue, le deuil ne se fera pas pleinement. Une aide psychologique peut alors être utile.

Pour finir, quelques conseils destinés aux aidants:

Offrez une écoute attentive et bienveillante. Votre disponibilté, votre patience et votre empathie comptent en fin de compte largement plus que vos paroles. Restez authentique et ne cherchez pas à trouver des aspects positifs à cette perte ni à comparer avec d’autres deuils. Ne changez pas de sujet si l’endeuillé parle du défunt mais ous pouvez au contraire mentionner ses qualités. Acceptez les silences et respectez les besoins de solitude. Ecoutez et écoutez encore, même si la personne répète beaucoup les mêmes choses.

Des propositions d‘aide pour gérer la vie quotidienne (garder les enfants, aider pour des choses administratives à régler, apporter des plats cuisinés…) peuvent aussi être précieuses.

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Marshmallow
Pink Sugar

Le test du marshmallow:
savoir attendre pour mieux réussir dans la vie!

Il y a quelques jours, en cherchant quelque chose à regarder sur une plateforme audivisuelle connue, j’ai pris conscience de ces mécanismes mis en place par tous ces providers pour nous inciter à acheter spontanément un film ou autre dont on aurait envie sur le moment…. Et cela m’a fait repenser à l’étude du marshmallow ou test du marshmallow.

Il s’agit d’un test qui a été réalisé pour la première fois dans les années 1970 dans une grande université amércaine.

On désirait y observer la sensibilité des personnes à la gratification différée. Dans cette étude, on examinait la capacité à attendre une récompense (en l'occurence un marshmallow) dont la quantité augmentait au fur et à mesure que la personne acceptait de patienter. La personne faisait le choix de recevoir plus de marshmallows dans plus longtemps ou de manger directement les marshmallows mais en quantité moins grande. Ceci reflète le contrôle de soi de la personne et on désirait comprendre l‘ impact de cette décision et des comportements qui en découlent sur la réussite future d’une personne.

Après 30 ans de suivi des 1000 personnes observées depuis l’âge de deux ans (âge auxquel elle ont été soumises au test du marshmallow), il a été constaté que ceux qui avaient choisi de manger le marshmallow tout de suite avaient plus de problèmes de santé, des revenus largement moindres, plus tendance à l addiction, plus de problèmes avec la justice etc...  Non seulement cela mais ils étaient également moins heureux (d'après les psychologues).

Et en repensant à cela, je me suis dit que c’est vraiment une chance pour ceux qui savent attendre car dans la société actuelle, beaucoup d’entreprises surfent sur le désir d’achat de compulsion en un click, ne laissant pas vraiment le choix à ceux qui ont des difficultés à attendre une récompense.

Je me suis également dit que rien n’est perdu et que, pour ceux qui ont le désir de remettre en cause leurs comportements, il est toujours possible de travailler sur soi et de réapprendre de nouveaux comportements…c‘est çà aussi la chance de vivre en cette période où les thérapies et coachings sont accessibles facilement.

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Wanderweg

Trouver sa place

Trouver sa place, ou du moins une place qui nous correspond peut aller de soi dans certains domaines mais se révéler un véritable parcours du combattant dans d’autres domaines.

Chacun ses challenges!!! Certains rencontreront par exemple l’âme soeur assez jeune et fonderont sans problème la famille qu’ils souhaitent mais auront du mal à s’épanouir professionellement tandis que pour d’autres ce sera l’inverse. Ce qui est sûr, c’est que ne pas être à la bonne place rend malheureux.

Evidemment, on n’atterrit pas toujours simplement là où cela nous convient. Il faut souvent apprendre à mieux se connaitre, rester intransigeant sur l’énergie que l’on met à continuer à se battre pour aller dans la bonne direction, oser prendre des risques et surtout, oser rester en contact avec ce que l’on est vraiment, avec nos forces et nos faiblesses. Cela requiert souvent de la flexibilité, de la remise en question, du courage. Il faut parfois se rendre compte que les choix que l’on a fait dans le passé et qui nous ont mené vers une impasse (études, métier, partenaire etc…) n’ont pas forcément été les plus judicieux, meme si à l’époque, on a fait de notre mieux.

 

Le comportement classique quand une situation nous déconnecte de nous même peut être d’entrer dans une forme de déni afin de ne pas faire face aux difficultés. Souvent s’installent des symptômes psychiques (tristesse, irritabilité, manque d’énergie, voire dépression…) ou physiques (tensions dans la nuque, maux de ventre…) qui gâchent le goût des bonnes choses de la vie.

La bonne nouvelle, c’est qu’en reprenant contact avec notre inconscient et avec ce que nous sommes profondément, on peut débloquer ce genre de situation pour aller vers du mieux-être. Acceptons simplement que la vie est une occasion permanente d’apprendre dans laquelle rien n’est statique et tout peut évoluer dans la direction que nous choisissons si nous le faisons en conscience.

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Japanische Sonnenschirme

VERS UNE PLUS GRANDE LIBERTE

En cette période troubles où les attentats et les guerres sur divers territoires font souvent la une des médias, le débat fait souvent rage au niveau politiques et dans diverses émissions sur la liberté d'expression et les libertés individuelles en général.


Effectivement, le sentiment que nous avons d' etre libre ou non dans certains domaines est ressentie complètement différemment d'une personne à l'autre. 

Ainsi, certains se sentiront étriqués au sein d'un système familiale, d'un couple ou dans leur emploi alors que d'autres évoluant dans le même environnement s'épanouiront parfaitement et n'auront aucune envie de remettre les choses en cause.


D'où vient donc ce besoin de liberté plus grand chez certains que chez d'autres? Et bien il existe certainement une identité profonde en chacun d'entre nous qui nécessite une plus ou moins grande liberté pour se réaliser en tant que personne.

 

Puis, le contexte dans lequel nous grandissons (famille, culture, classe sociale etc..) est également porteur de croyances et de valeurs qui peuvent faire accepter de vivre avec moins de libertés.

 

Ainsi, les personnes vivant dans des environnements très conservateurs qui limitent les libertés individuelles, vont justifier le fait qu'elles se sentent bien dans ces systèmes et qu'elles les soutiennent en pensées et en actions, par des formulations souvent toutes faites: "..il faut bien...", "que veut le peuple?", "Chez les..., nous sommes pas des mauviettes".


Il est intéressant d'observer par exemple les générations et les croyances qu'elles ont adopté. Au début du XXe siècle, "Il fallait" être au service de la patrie. Tout le monde y croyait, quasimment personne ne remettait cela en cause, sous peine de se faire insulter ou ridiculiser.

Même chose dans les siècles précédents en ce qui concerne la religion: gare à celui qui n'avait pas la foi et qui ne vivait pas les rites institutionnalisés.


On peut aussi observer que d'un pays à l'autre on valorise des valeurs différentes. Par exemple, le présentéisme en entreprise, considéré comme de la loyauté dans certains pays, est plutôt considéré comme de l'inefficacité dans d'autres, comme une incapacité de l'employé à effectuer son travail dans le temps qui lui est alloué.


De même, au sein des familles, certaines croyances se transmettent: "on n'a jamais de chance" ou bien "la vie n'est pas un long fleuve tranquille"...sous entendu: "tu auras ton lot de difficultés mon fils!".


Il est intéressant, en thérapie, de repérer ces croyances limitantes qui freinent ou emprisonnent le patient et, de fait, réduisent sa liberté d'action. On peut alors faire un travail de réflexion et d'adaptation en y substituant de nouvelles croyances qui correspondent mieux à l'individu. Celui-ci aura, du coup, une plus grande capacité à gérer librement ces choix de vie de manière individuelle et épanouissante.

Il arrive d'ailleurs souvent qu'en travaillant sur soi et en évoluant dans ses émotions, on se rende compte que le sentiment de liberté est là, en nous. Il suffit juste de le retrouver et de s'autoriser à agir en le prenant en compte.  

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Männliches Baumuster mit weißen Blumen

LA CHARGE MENTALE

La charge mentale, tout le monde en parle mais sait-on vraiment de quoi il s’agit, qui elle concerne, quelles sont ses conséquences?

Une définition a été développée par la chercheuse québécoise Nicole Brais selon laquelle“ la charge mentale est un travail de gestion, d'organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence“.

Pour être concret, il s’agit de penser à faire la vaisselle, inscrire les enfants aux activités, organiser les anniversaires, penser au tâches à accomplir dans la vie professionnelle etc….

Tout cela remplit la tête en permanence et peut mener à un épuisement et à un sentiment de perte de contrôle par rapport à ses propres besoins et au contenu que l’on offre à sa vie.

On peut cependant apprendre à se décharger mentalement.

 

Pour cela, il faut d’abord une prise de conscience. Certains outils peuvent se révéler utile à ce stade comme les to do lists (avec éventuellement niveau de priorité) ou les did lists.

Ensuite, il s’agit de remettre en question ses croyances et changer ses habitudes. Par exemple, une femme qui est persuadée que les hommes ou les ados ne savent pas ranger un lave-vaisselle devra accepter que cette idée est fausse. Elle devra aussi surmonter ses émotions de frustration en voyant que le lave-vaisselle n’est pas rangé exactement comme elle le ferait…mais avec le temps, elle sera bien obligée de réaliser que cela marche quand même.

L’un des challenges pour une personne habituée à fonctionner avec une charge mentale lourde est en effet d’apprendre à partager la charge, à déléguer….c’est en quelque sorte une rééducation.

Un changement aura évidemment un impact sur tout le reste de la famille, c est pourquoi il est important de rester dans le dialogue afin que chacun puisse communiquer ce que ces changements provoquent pour lui…cela peut provoquer des râleries, des rires, des étonnements….mais en gros, un rééquilibrage de tout un système qui évolue ensemble.

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Angeln in der Natur

Les bienfaits de la nature

Vous l’avez sans doute déjà entendu mille fois mais je trouve ce sujet tellement important que je me suis dit qu’il valait le coup d’écrire un article sur ce sujet: la nature et ses bienfaits sur la santé mentale.

 

Nombre d’études le prouvent. Et notamment dans notre société où nous ne sommes plus à l’écoute de nos vrais besoins, la nature nous aide à nous reconnecter à nous-meme.

Il y a diverses manières de s’abandonner à la nature et de profiter de ce qu’elle a à nous offrir: une ballade en foret, une journée sur une plage à regarder le mouvement des vagues, une activité physique dans un cadre naturel ou simplement traverser le parc du coin en rentrant du travail. Tout cela peut nous aider à nous évader et ainsi à améliorer considérablement notre qualité de vie.

Parmi les bienfaits du contact à la nature, on a documenté notamment la baisse de l’anxiété et du stress. En effet, des études ont démontré que se trouver dans un environnement naturel peut faire baisser le taux de cortisol, l'hormone associée au stress. La luminosité captée en extérieur a également une influence directe sur la stimulation de la production d'endorphine (aussi appelée hormone du bonheur). Ceci qui peut s’avérer vertueux en cas de dépression par exemple.

D’ailleurs, la lumière ainsi que l’air frais de la nature permettent à nos hormones régulant le sommeil de mieux se libérer et jouer leurs rôles respectifs au niveau de l’endormissement et des récupérations nocturnes (mélatonine, cortisol et adénosine).

La nature pourrait également améliorer notre capacité de concentration. C’est d’ailleurs pour cela que certaines entreprises ont fait le choix de quitter les grandes aglomérations pour que leurs employés bénéficient d’un evironnement de nature ressourcant, notamment lors des pauses déjeuners. Ceci stimulerait également la créativité et faciliterait le travail intellectuel et la résolution de certaines tâches.

Mais je crois que nous n’avons pas vraiment besoin de toutes ces preuves scientifiques….chacun de nous a déjà fait la preuve dans son corps du bien-ētre resssenti après un moment passé en nature. Car oui, elle nous transmet son énergie et il n’est pas rare qu’après une activité dans la nature, on se sente comme „rechargé“.

Posons donc nos smart-phones pendant quelques heures et remplacons les pauses shopping par cette ressource simple et accessible à tous qu’est le contact avec la nature. Nous ne pouvons qu’y gagner en qualité de vie!

Stationary photo

Jalousie ou envie?

Je suis souvent confrontée à des conversations dans lesquelles se mélangent ces deux termes, ces deux sentiments. Ce manque de distinction et ce flou dialectique me semblent empêcher les gens à comprendre ce qui se passe en eux. Car s’autoriser à reconnaitre, puis nommer correctement une émotion est une étape essentielle d’un processus thérapeutique. Ces deux sentiments si proches sont souvent confondus.

Essayons alors d’apporter un peu de clarté pour mieux les discerner:

 

Dans le dictionnaire, la jalousie est définie comme «un sentiment fondé sur le désir de posséder la personne aimée et sur la crainte de la perdre au profit d’un rival». Ceci vaut dans tout type de relation (couple, mère-fille, amitié…). En fait la jalousie implique trois personnes: le jaloux, l’objet de sa jalousie et le ou la rival(e) qui risque de lui voler son „objet“.

La jalousie est un sentiment commun que les enfants découvrent très tôt, souvent dans le contexte familial avec les frères et soeurs. La plupart d’entre nous apprennent à vivre avec des expressions ponctuelles de  jalousie de temps à autre mais il est important de ne pas se laisser envahir par elles. Si ces pensées jalouses deviennent trop fréquentes, intrusives, nous poussant à la rumination. Ou même si elles influent sur nos relations (disputes, séparations…), alors il peut être utile d’essayer de comprendre ce que la jalousie veut nous communiquer et nous apprendre sur nous-même. Le but étant de reprendre le contrôle plutôt que se laisser contrôler par la jalousie. 

D’ailleurs, derrière la jalousie se cache le plus souvent la peur de la perte ou de celle de l’abandon. Et bien sûr, un manque de confiance en nos propres capacités à gérer cette perte ou cet abandon potentiel.

 

Passons maintenant à l'envie. Dans le dictionnaire, l’envie est définie comme «convoitise, mêlée ou non de dépit ou de haine, à la vue du bonheur ou des avantages de quelqu’un».

En fait, l’envie se joue à deux. Dans la culture chrétienne, l’envie fait partie des sept pêchers capitaux. Il en résulte donc, le plus souvent, que celui qui la ressent dans nos cultures, ressent également de la honte ou de la culpabilité. L’envie nous renvoie à une mauvaise image de nous car elle déclenche par ricochet le désir de priver l’autre, de le dévaloriser, de le déposséder, afin de se soulager soi-même de l‘ émotion négative ressentie et de l’image que cela nous renvoie de nous-même.

Les racines du sentiment de l’envie prennent place pricipalement dans la perception de soi, ainsi que dans l’estime personnelle. De même que pour la jalousie, si cette émotion devient trop envahissante et entrave notre capacité à gérer nos relations tel que nous le souhaitons, alors il faut aller creuser un peu dans notre histoire personnelle ou celle de notre famille pour élucider les messages cachés et avancer différemment dans sa vie.

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betonte Mann

   La souffrance au travail

Je dirais qu'actuellement, la moitié de mes patients consultent pour raison de mal-être dans le cadre professionnel. Les causes de souffrances y sont diverses et souvent cumulées.

Du coté de l’employé, les principales causes, peuvent être des tendances à l’instabilité émotionnelle (par exemple des tendances anxieuses) ainsi que des mécanismes de fonctionnements (par exemple le perfectionnisme).

Mais il ne faut pas occulter le fait que, si beaucoup d'entreprises font des efforts, il reste malheureusement aussi certains environnements de travail qui oublient de prendre en compte les capacités et besoins de l'être humain qu'est leur employé.

Ainsi, certains contextes atteignent très clairement l’épanouissement de l’individu dans son travail et dans sa relation avec celui-ci. Ceci entache l'image de soi et, d'une manière plus générale, la confiance en soi.
Par exemple, lorsque la quantité de tâches à accomplir est très inadaptée à l'individu (soit beaucoup trop, soit trop peu), lorsque le travail doit être effectué sans autonomie ni touche personnelle,  lorsque l’individu est pris dans un conflit de valeur, lorsqu'un sentiment d' insécurité règne. La liste est longue mais on peut peut-être rajouter ici le facteur des besoins émotionnels et sociaux et notamment les relations humaines avec les collègues, la hiérarchie et les clients. En fonction de la vulnérabilité propre à l'individu à ce moment donné, il souffrira plus ou moins des failles de son environnement de travail.

La période de Covid a bien évidemment contribué à isoler les individus de leurs équipes et les nouvelles recrues se sentent notamment plus en difficulté et moins soutenue en télétravail que dans une vie de bureau classique.


On peut, dans une séance de thérapie ou de coaching professionnel, aider la personne à moins souffrir, notamment par des exercices de visualisation et d’activisation des ressources.
Le simple fait de parler de sa souffrance et de reconnaitre qu’elle existe fait déjà avancer la personne. Tant de gens adoptent des comportements inconscients de protection tels que le déni, l’intellectualisation, la rationalisation ou le cynisme. Jusqu’à un certain degré de souffrance, ces mécanismes peuvent être utiles mais attention à ne pas en abuser! La chute n’en serait que plus soudaine et plus rude, comme cela est le cas avec les burn-out.


Cependant, il arrive aussi que les maux ressentis par l'individu soient justifiés, que la personne ne soit tout simplement pas à sa place dans cet environnement de travail et que le corps et l'inconscient transmettent simplement des messages pour alerter.

Gardons en tête qu'il faut être deux pour une relation et cela est vrai entre vous et votre travail également.

Quoiqu'il en soit, en cas de souffrance professionnelle, consulter en psychothérapie permettra non seulement de travailler sur ses propres blocages mais également d'analyser la relation à cet emploi: les facteurs qui m'ont fait accepter ce poste à l'époque sont-ils toujours d'actualité? La relation est-elle équilibrée? Les besoins de chacun sont-ils pris en compte? ....comme dans n'importe quelle relation finalement!


 
Kunstkurs

Booster sa créativité

Avant toute chose, il est important de garder en tête que la créativité n’est pas un don, c’est une compétence…si on le désire, on peut donc l’améliorer.

Pourquoi me direz-vous?

Eh bien, des études ont démontré qu’un individu fort de créativité acceptera mieux les difficultés de la vie, notamment le vieillissement et la maladie.

L’ajustement des pensées que constitue une augmentation de la créativité sera de toute façon une ressource importante en cas de stress, de situations nouvelles et difficultés à gérer.

De plus, la créativité est un atout majeur dans le monde professionnel actuel…Donc autant activer sa créativité!

Pour info, il y a plusieurs secteurs de notre cerveau qui sont mis à contribution pour le processus de création, comme par exemple le réseau de l’attention ou celui de l’imagination. En devenant plus créatif, vous ferez travailler des réseaux jusque là moyennement solicités.

Pour augmenter sa créativité, il faut d’abord s’autoriser à avoir le temps de créer…l’ennui est un excellent atout dans ce contexte.

On peut par exemple bloquer une pause dans son emploi du temps juste pour laisser la possibilité aux idées de devenir.

Si on sent qu’aucune idée ne vient, on peut aller faire un tour. Rien que le fait de changer de décor peut donner le déclic et les idées viendront d’elles même.

Une autre manière de booster sa créativité est de sortir de sa zone de confort de créativité…c est à dire que si vous adorez créer des petits plats, vous allez changer un peu de registre en dessinant ou en écrivant.

Il est intéressant de savoir qu'on retrouve certaines caractéristiques chez la plupart des créatifs:

Tout d’abord l’endurance: le créatif qui se respecte accepte de s’accrocher, d’y revenir…de ne pas laisser tomber dès le premier doute.

Ensuite, la rapidité du traitement des informations car  un esprit créatif s’agite dans tous les sens, on pourrait dire qu’il jongle avec plein de possibilités et prend plaisir à faire le tri parmi des centaines d’informations pour créer l’oeuvre finale, celle dont on sent qu’elle est la bonne.

On constate également que les créatifs sont des gens ouverts à la nouveauté. Ils sont curieux et souples par rapport à ce que la vie peut leur apporter et à ce qu’ils peuvent lui apporter en retour. Ils acceptent également les émotions que cela déclenche en eux. On peut presque parler de tolérance.

Enfin, une forme de confiance en soi est nécessaire pour être créatif car si tout le monde a toujours fait „noir“, le créatif sera le premier à oser „blanc“. Il ne s’autocensurera pas mais suivra plutôt son instinct que le courant suivi par la masse depuis toujours.

En améliorant vos capacités créatives, vous agissez donc sur vos expériences intérieures et inévitablement sur votre personnalité.

A travers ces nouveaux mécanismes de pensées et de comportements, vous agissez entre autres sur votre confiance en vous et donc vous augmentez votre bien-être.

Donc, en période de blues ou de remise en question, rien de tel que de petits moments créatifs pour augmenter les chances d’aller mieux!

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